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Vie active - Alimentation - Comprendre
Les Etats-Unis auraient atteint le « Pic de la viande »
par Alain Geerts - 13 mars 2012

Selon l’Earth Policy Institute, la consommation de viande des américains commencerait à diminuer, après avoir atteint un maximum en 2007. On observait donc là un « Pic de la viande » pour faire un parallèle éloquent avec le désormais traditionnel « Pic du pétrole ». De quoi réjouir à la fois les défenseurs des animaux, les environnementalistes (la production de viande a un impact important sur le climat) et les acteurs soucieux de la santé publique.

Selon les chiffres du ministère de l’agriculture américain1, la consommation de viande suivrait une course descendante après un pic en 2004, à 84 kg par an et par habitant. En 2011, les Américains n’auraient plus consommé « que » 78 kg. Et les prévisions pour 2012 tablent sur 75,5 kg, soit une baisse de 10 % sur les huit dernières années. Quant à la consommation globale de viande dans le pays, elle chute aussi, après avoir atteint un pic en 2007, à 25 milliards de kg. En 2012, elle devrait être de 23,5 milliards, soit le niveau le plus bas depuis dix ans.

Cette tendance à la baisse est valable pour les trois types de viande « traditionnels », même si c’est la viande de boeuf qui a le plus diminué, suivie par la volaille dont le « déclin » est très récent, la viande de porc qui malgré une grande stabilité à travers les décennies, devrait néanmoins baisser en 2012.

Si les raisons de cette baisse sont multiples, la principale est la hausse du prix des matières premières : avec 40 % du maïs américain destiné à la production d’agrocarburants, le coût de l’alimentation animale a explosé, augmentant de fait le prix de la viande et poussant les consommateurs à trouver des alternatives. Avec une population mondiale croissante et des besoins de carburants substitutifs au pétrole, cette tendance n’est pas près de changer.

De là à trouver qu’il s’agit du seul effet positif du développement excessif des agrocarburants, il y un pas que nous ne franchirons certainement pas...

Source : Le blog d’Audrey Garric, Le monde.fr

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