https://www.traditionrolex.com/24
https://www.traditionrolex.com/24
https://www.traditionrolex.com/24
Des nanoparticules altèrent la barrière protégeant le cerveau - Santé Environnement
Portail Santé-Environnement
http://www.sante-environnement/Des-nanoparticules-alterent-la-barriere-protegeant-le-cerveau
Vie active - Les nanotechnologies - Comprendre
Des nanoparticules altèrent la barrière protégeant le cerveau
par Alain Geerts - 27 octobre 2011

Promises à de multiples applications industrielles, les nanoparticules pourraient avoir des effets toxiques qui inquiètent.

Source : LEMONDE.FR avec AFP

Les nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées dans de nombreux produits, des peintures aux crèmes solaires, peuvent altérer la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau des éléments toxiques. Ce sont les conclusions, publiées mercredi 26 octobre, d’une étude conduite in vitro par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) (voir leur communiqué).

Une exposition chronique à ces nanoparticules « pourrait entraîner leur accumulation dans le cerveau avec un risque de perturbation de certaines fonctions cérébrales », précise le CEA dans un communiqué.
Une étude chez le rat avait déjà montré en 2008 qu’après une instillation nasale, des nanoparticules de dioxyde de titane étaient détectées dans leur cerveau, notamment le bulbe olfactif et l’hippocampe, une structure ayant un rôle-clé pour la mémoire.

Les chercheurs ont cherché à savoir comment ces nanoparticules pouvaient se retrouver dans le cerveau qui est protégé des éléments toxiques par une structure particulière : la barrière hémato-encéphalique.

INFLAMMATION CÉRÉBRO-VASCULAIRE

Des équipes du CEA et de l’université Joseph-Fourier de Grenoble ont reconstitué un modèle cellulaire de cette barrière protectrice, associant des cellules endothéliales (cellules de la paroi des vaisseaux sanguins), cultivées sur une membrane semi-perméable, et des cellules gliales (pour le système nerveux).

Grâce à ce modèle présentant les principales caractéristiques de la barrière hémato-encéphalique existant chez l’homme, les chercheurs ont mis en évidence qu’une exposition in vitro aux nano-TiO2 entraîne leur accumulation dans les cellules endothéliales. Il en résulte aussi une rupture de la barrière de protection, associée à une inflammation cérébro-vasculaire.

Emilie Brun et ses collègues ont également constaté une diminution de l’activité d’une protéine (P-glycoprotéine) dont le rôle est de bloquer les toxines susceptibles de pénétrer le système nerveux central.

Pour un débat démocratique

Comme auparavant l’industrie nucléaire ou les OGM, les nanotechnologies se sont peu à peu imposées sans véritable débat démocratique, et en dépit du principe de précaution. Les conclusions du Commissariat à l’énergie atomique invitent pourtant, une fois de plus, à se demander pourquoi les autorités publiques mettent tant de temps à réagir.