Notre environnement - Pesticides - Comprendre
Roundup : le ministre Di Antonio préconise LA bonne mesure, son interdiction aux particuliers
Un récent communiqué du cabinet du Ministre wallon de l’environnement Carlo Di Antonio informait la presse qu’il vient de demander officiellement aux Ministres fédéraux compétents d’interdire la mise sur le marché du glyphosate pour les particuliers. IEW salue cette initiative qui fait écho à une demande formulée depuis plusieurs années par de nombreuses associations environnementales et/ou actives en santé-environnement [1]. Demande dont la légitimité vient d’être renforcée par la classification de cette substance comme cancérigène probable pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer.
Depuis 2010, la Belgique a décidé de restreindre la gamme de pesticides accessibles aux particuliers par l’instauration d’une scission des agréations. Par cette mesure, tous les pesticides identifiés comme toxiques, cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction, etc. ne sont plus autorisés pour un usage amateur. Sur cette base, le célèbre RoundUp de Monsanto, dont la substance active est le glyphosate, demeure en vente libre : l’autorité estime de fait que ses effets sanitaires sont acceptables.
Mais la classification du glyphosate comme cancérigène probable pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer pointe la faiblesse du système : l’évolution des connaissances scientifiques, mais aussi l’efficacité de travail de lobbying de l’industrie, amène à identifier les effets nocifs de certaines substances actives… après des dizaines d’années d’utilisation ! Cette situation ne peut perdurer car elle laisse planer une menace grave sur la santé humaine et sur l’environnement. Et c’est d’autant plus inquiétant que ce système d’évaluation pèche sur trois autres points :
les effets liés à une exposition à long terme,
les effets des interactions des substances actives et de leurs adjuvants,
les effets conjugués avec d’autres polluants (effet cocktail) de manière générale.
Le ministre de l’environnement Carlo Di Antonio souligne dans son communiqué qu’il souhaite suivre l’exemple des Pays-Bas et voir interdire l’utilisation du glyphosate pour tous les particuliers et les services communaux.
La France, elle, s’est fixée cet objectif pour 2022. La Belgique doit suivre cet exemple ! Et cette demande est d’autant plus légitime les alternatives existent et sont efficaces !
Voir aussi :
L’interdiction d’utilisation du glyphosate par les particuliers entre en vigueur ce 1er juin en Wallonie ! Elle découle de l’arrêté adopté ce 30 mars (...)
Ce 27 avril, le Ministre Borsus a annoncé son intention d’interdire la mise sur le marché des herbicides pour les usages par les particuliers, en ce (...)
Glyphosate, pesticides perturbateurs endocriniens, dépendance aux pesticides, … autant de sujets très présents dans l’actualité qui préoccupent les (...)
Bruxelles, le 15 mars 2017 - Pour IEW et l’association européenne Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), la décision de l’Agence européenne (...)
Les néonicotinoïdes pourraient causer l’infertilité des abeilles mâles. Un dommage collatéral de cet insecticide qui est controversé, selon les (...)
Des bénévoles d’Inter-Environnement Wallonie, Velt et Natagora se sont rendus dans près de 60 jardineries pour évaluer le respect de la législation (...)
Ce lundi 06 juin, l’Europe vient, pour la troisième fois, d’échouer à obtenir une majorité qualifiée pour autoriser la prolongation de commercialisation (...)
L’imaginaire relatif au caractère idyllique de la vie dans nos campagnes s’est, ces dernières années, terni du fait de la prise en compte d’un nouveau (...)
Ce 13 avril, les députés européens votaient une résolution relative au glyphosate. D’abord votée en Commission Environnement, sous le copilotage de (...)
Malgré un courrier circonstancié envoyé hier par une large coalition d’associations aux ministres belges concernés par le renouvellement au niveau (...)