Une bonne nouvelle
Les contaminations de fruits et légumes bio sont extrêmement rares : seuls 2% des échantillons bios analysés par la France contenaient des traces de pesticides, sans que jamais les Limites Maximales en Résidus ne soient dépassées (ces rares traces peuvent être dues à des contaminations croisées ou à des pratiques inadaptées). Les contrôles sévères pratiqués en agriculture bio portent donc leurs fruits.
En comparaison, ce sont 37.74% des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive analysés en 2009 qui contenaient des résidus de pesticides (chiffre stable par rapport à celui de 38.1% de 2008), dont plus de 3.1% à des quantités supérieurs aux LMR (3.8% en 2008) ! En moyenne, les consommateurs ont donc plus de 18 fois plus de risque de trouver un résidu de pesticide dans un aliment issus de l’agriculture intensive que dans un aliment bio !
Trop de multi-résidus
Le pourcentage d’échantillons contenant plusieurs résidus est en revanche inquiétant. Ce sont ainsi plus de 25% des échantillons au niveau communautaire (16% en France) qui contiennent plusieurs résidus (de 2 à 26 dans un même échantillon). Cela est d’autant plus inquiétant que l’EFSA elle-même retarde toujours l’application des règles du Règlement 396/2005 CE – considérant 6 sur les résidus obligeant les régulateurs à prendre les cocktails de résidus en compte !
La palme aux raisins de table
A noter que parmi les fruits et légumes analysés en Europe, c’est le raisin de table qui apparait le plus fréquemment contaminé par des résidus de pesticides : plus de 75% des échantillons contenant des résidus de pesticides. 58% des échantillons contenaient même plusieurs résidus, de 2 jusqu’à 23 résidus différents ! La campagne d’analyse de résidus sur des raisins de tables européens de Générations Futures en 2008 était donc des plus pertinentes !
Enfin « Il faut noter que le nombre total d’échantillons analysés a encore diminué cette année pour la France par rapport à 2008 (4953 contre 5063 en 2008). Il avait déjà diminué lors de la campagne d’analyse 2008 ! Cela ne va pas dans le sens d’une meilleure surveillance de la contamination de notre alimentation par les résidus de pesticides » regrette François Veillerette, porte parole de Générations Futures.
Source :Générations futures