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Radiofréquences : pas de risque avéré (à court terme), mais pas assez d’études
L’Anses publie son avis sur les radiofréquences, augmenté des connaissances accumulées depuis trois ans. Rien ne permet de conclure avec certitude que l’exposition aux téléphones portables et autres objets émettant des radiofréquences (de la tablette au baby-phone) soit nocive pour la santé. Mais affirmer le contraire serait imprudent, au vu du manque d’études approfondies disponibles. Entre les partisans du principe de précaution, les opérateurs et le grand public avide de technologies, le débat va continuer.

Caractériser les dangers, déterminer les expositions et enfin évaluer le risque des ondes électromagnétiques sur la santé. Telles ont été les missions des 16 experts [1] qui, pendant deux ans, ont analysé près de 300 études publiées entre le 1er avril 2009 et le 31 décembre 2012. Cette expertise, qui couvre évidemment les téléphones portables, mais aussi tous les appareils émettant des radiofréquences comprises entre 8,3 kHz et 6 GHz (TV, radio, télécommunications, baby-phones, téléphones sans fil, tablettes tactiles, etc.), a permis à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) de réactualiser son avis sur ce sujet sensible, qui a été dévoilé ce matin. En substance, l’agence ne conclut pas à des « effets sanitaires avérés » et ne propose donc pas de « nouvelles valeurs-limites d’exposition pour la population générale ».
L’Anses relève néanmoins que certaines publications évoquent « une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones mobiles », s’inscrivant dans le droit fil du classement en 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) des radiofréquences comme « possiblement cancérogènes » pour les gros utilisateurs. « Cela représente 30 à 40 minutes par jour pendant 10 ans », détaille Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques de l’Anses. « Mais il n’y a pas de lien de cause à effet établi, précise le scientifique. C’est une association statistique qu’on n’explique pas biologiquement. »
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notes :
[1] Des experts issus de disciplines aussi diverses que la métrologie et la dosimétrie des champs électromagnétiques, l’épidémiologie, la médecine, la biologie ou encore les sciences humaines et sociales.
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