Qui sommes-nous? Suivez-nous sur Facebook
Vie active - Alimentation - Comprendre
Le bio, c’est meilleur pour la santé, preuves à l’appui !!
par Fil d’infos et actualité - 23 juillet 2014

Une méta-analyse très récente et la plus complète à ce jour démontre sans la moindre équivoque que les aliments bios sont meilleurs pour la santé car ils contiennent plus de vitamines et d’anti-oxydants et nettement moins de produits toxiques comme le cadmium et les résidus de pesticides.

« Nous avons montré sans l’ombre d’un doute qu’il existe des différences de composition entre les aliments issus de l’agriculture biologique et ceux issus de l’agriculture conventionnelle », affirme dans une étude publiée dans « British Journal of Nutrition », le Pr Carlo Leifert spécialiste en agriculture écologique à l’Université de Newcastle.

Et cette différence est en faveur des aliments bio : « Notre étude démontre que le choix d’aliments produits selon les normes de l’agriculture biologique peut conduire à une consommation accrue d’antioxydants nutritionnellement souhaitables et à une exposition réduite aux métaux lourds toxiques. Elle apporte aux consommateurs de nouvelles informations importantes par rapport à celles disponibles jusqu’à présent qui étaient contradictoires dans de nombreux cas et ont été souvent source de confusion », poursuit le Pr Leifert.

Anti-oxydants et vitamines

L’équipe internationale qu’il a coordonnée vient de publier une méta-analyse, la plus complète jamais entreprise, de 343 études parues dans des revues scientifiques à comité de lecture et comparant la teneur en éléments nutritifs des aliments issus des deux modes de production. Les résultats mettent en évidence des concentrations en antioxydants tels que les polyphénols de 18 à 69 % plus élevées dans les aliments bio que dans les autres. Or « De nombreuses études ont établi un lien entre les antioxydants et une réduction du risque de certaines maladies chroniques, notamment des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, et de certains cancers », soulignent les auteurs.

Des différences moins importantes mais encore statistiquement significatives ont également été retrouvées pour les caroténoïdes et les vitamines. Selon les auteurs, « le fait de passer d’une consommation classique à une consommation de fruits, légumes et céréales bio (ou des aliments préparés à partir de ces produits) augmenterait l’apport en polyphénols de 20 à 40 % (et jusqu’à 60 %) pour certains d’entre eux et ce, sans prise supplémentaire de calories ».

Métaux lourds et pesticides

La concentration en métaux lourds toxiques est également significativement plus basse. Dans le cas du cadmium, l’un des 3 contaminants métalliques avec le plomb et le mercure pour lesquels la Commission européenne a fixé des concentrations maximales admissibles, les taux sont inférieures de près de 50 % dans les cultures bio que dans les cultures conventionnelles.

Les taux d’azote, de nitrate et de nitrite sont également plus faibles respectivement de 10 %, 30 % et 87 %. Quant aux résidus de pesticides, la probabilité d’en trouver dans les aliments bio est 4 fois moins importante que dans les produits issus de l’agriculture conventionnelle.

Les résultats de cette étude contredisent ceux d’une méta-analyse de 2009 réalisée pour l’Agence britannique de sécurité des aliments (Food Standards Agency) selon laquelle les deux modes de production étaient équivalents en termes nutritionnels. « La principale différence entre les deux études est le temps » fait observer le Pr Leifert. Entre les deux, la recherche s’est étoffée et on est passé de 46 publications à plus de 300, ce qui a permis « d’utiliser des méthodes statistiques plus appropriées pour tirer des conclusions plus définitives » comme l’indique le Dr Gavin Stewart, un des co-auteurs, spécialiste des méta-analyses.

Toutefois cette étude financée conjointement par l’Union européenne - 6° programme-cadre - et le Sheepdrove Trust (un fonds de charité britannique soutenant la biodiversité) n’est qu’une étape, prévient le Pr Leifert : « Il y a maintenant un besoin urgent de réaliser des études d’intervention chez l’homme et de suivi bien contrôlé de cohortes spécialement conçues pour identifier et mesurer les effets sur la santé des aliments biologiques. »

Dr Lydia Archimède dans le quotidien du médecin

Voir aussi : Les aliments bio contiennent plus d’antioxydants et moins de toxiques dans la nutrition.fr

Voir aussi :
Journée d’étude // Surplus agricoles et aide alimentaire : pistes pour renforcer les liens entre acteurs
par Anne Thibaut - 8 juin 2017
En Belgique, un nombre croissant de personnes ont recours à l’aide alimentaire pour survivre. Le nombre de colis alimentaires distribués ne cesse (...)
Nouveau kit pour animer des activités sur l’alimentation durable
par Anne Thibaut - 8 juin 2017
Notre système alimentaire nous confronte aujourd’hui à de nombreuses problématiques. Il exerce des pressions importantes et souvent destructrices sur (...)
Adieu veau, vache, cochon, couvée ?
par Alain Geerts - 9 mars 2017
Comme l’évoque Florence Burgat dans son essai L’humanité carnivore, « l’industrialisation de la viande, d’une part, et la montée en puissance d’un (...)
De nombreux défis menacent l’avenir de la sécurité alimentaire mondiale
par Fil d’infos et actualité - 1er mars 2017
L’objectif visant à éradiquer la faim d’ici à 2030 ne pourra être atteint sans de nouveaux efforts 22 février 2017, Rome - Les pressions sur les (...)
Etude sur les circuits courts : Pistes pour améliorer leur durabilité.
par Anne Thibaut - 10 octobre 2016
Oui, on peut le dire les circuits courts font l’unanimité. Le « consommons local, wallon, patriote, » est sur toutes les lèvres de nos dirigeants (...)
L’Anses passe au crible l’alimentation des enfants de moins de trois ans
par Fil d’infos et actualité - 29 septembre 2016
L’Agence publie ce jour la première photographie des expositions alimentaires à un très grand nombre de substances des enfants de moins de trois ans. (...)
Tourisme durable : une offre alimentaire locale et de qualité dans les restaurants et les hébergements ?
- 25 septembre 2016
On apprenait ce printemps que le maire de la ville de Florence, Dario Nardella, avait décidé d’imposer 70% de produits locaux (toscans) dans les (...)
Lutter contre l’obésité exige de s’attaquer à l’industrie agro-alimentaire
par Alain Geerts - 23 mai 2016
Ce 23 mai est la journée européenne de lutte contre l’obésité. Localement, c’est à dire en Wallonie, elle touche 16% de la population. L’obésité et le (...)
L’Exposition universelle de Milan ébranlera-t-elle la domination du low-cost alimentaire ?
par Alain Geerts - 1er mai 2015
Ce premier mai s’ouvre, à Milan, l’Exposition universelle dont le thème est Nourrir la Planète, Energie pour la vie. La Belgique y gère un pavillon (...)
19 OGM autorisés : la Commission donne des gages à l’industrie
par Fil d’infos et actualité - 28 avril 2015
Le 24 avril 2015, la Commission européenne a autorisé l’importation de 19 plantes génétiquement modifiées (PGM). Cette décision a été prise suite à (...)
 
fontsizeup fontsizedown
Participez au portail !
Actions
Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP