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Vie active - Alimentation - Comprendre
Des lasagnes au cheval… et alors ? Tout est bon dans le cheval
par Alain Geerts - 14 février 2013

Bœuf ou cheval, peu importe. La vraie question dans cette affaire de lasagnes n’est pas celle de la nature de la viande. Au pays de Tricatel, parfois, le hasard fait bien les choses.

Le 8 février 2013, au moment où débutait le « scandale Findus », la Direction générale de la santé et des consommateurs (« DG Sanco » dans le jargon) de la Commission européenne envoyait un mail confondant de bons sentiments à son réseau de journalistes :

« La Commission européenne appelle les consommateurs à plus de vigilance sur l’origine de leur nourriture. »

Suivaient quelques lignes attendrissantes, sur le fait, notamment, que la DG Sanco est

« toujours soucieuse de sensibiliser les consommateurs sur les liens entre santé humaine et santé animale, le bien-être animal, la traçabilité et la qualité des produits ».

Mission accomplie, mais pas par la Commission, dommage : depuis quatre jours, les consommateurs européens sont sensibilisés, ce n’est rien de le dire.

Du cheval, et alors ?

Bouh, pas beau : on leur a fait avaler du cheval là où on leur promettait du bœuf ! Et du cheval roumain en plus… So what ? On mange bien des escargots, des grenouilles, des poissons des grands fonds qui ont des tronches pas possibles, et des lapins élevés dans des cages qui font la taille d’une boîte à chaussures sans talons compensés.

Ce qui a choqué dans cette histoire, c’est que les industriels mentent. Qu’ils écrivent « pur bœuf » sur l’emballage de leurs lasagnes, mais qu’ils utilisent du cheval. Et c’est là qu’on se trompe de combat. Car cheval, bœuf, agneau, porc, veau…, ceci ne fait aucune réelle différence (sauf sur le plan moral ou religieux, mais c’est un autre débat).

Le vrai problème, c’est ce que les consommateurs comprennent de la mention « bœuf ». Quand ils lisent « pur bœuf » sur un emballage en carton recyclé contenant une barquette thermoformée moulée dans son film plastique attendant sagement d’être placée dans un micro-ondes, ils imaginent… DU MUSCLE de bœuf.

Ils ont l’impression d’être chez le boucher de la rue Gama, qui leur prépare un onglet ou un faux-filet. Au fond d’eux-mêmes et de leur porte-monnaie, ils le savent bien, que ça n’est pas possible. Derrière le mot « bœuf », les industriels, eux, mettent pleins de choses. A commencer par du MINERAI.

Un article de Colette Roos. Lisez la suite sur son blog.

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