Vie active - Alimentation - Comprendre
Ces dieux, ces bêtes, et ce système qui se viande à force d’exploiter le vivant
Les chats sauvés des abattoirs en Chine, les oeufs de poules élevées en cage, et maintenant les chevaux dans les produits surgelés. Dans la marmite médiatique, le contenu de notre assiette s’installe régulièrement dans les débats. Est-ce suffisant pour mettre le feu aux incohérences de notre système et en modifier la recette ? A force de scandales, on peut en douter.
Une mise au point salutaire comme on en rencontre régulièrement, plus particulièrement quand un « scandale » défraie les chroniques...
Mais alors que le pape quitte ses fonctions et que cet autre débat alimente l’actualité, j’ose mettre les pieds dans le plat : ne serait-il pas temps de considérer que la nourriture est un bien spirituellement très riche ? Quels sont les éléments religieux et philosophiques qui conditionnent une vision spéciste ou anti-antispéciste du monde ? Pourquoi ne pas mettre fin aux aberrations liées à l’exploitation industrielle du vivant ?
Le goût de la vie
Manger est un acte que nous reproduisons plusieurs fois par jour. Et comme le souligne avec justesse la romancière Barbara Kingsolver dans l’excellent ouvrage qui relate son expérience locavore (Un jardin dans les Appalaches, 2007, Editions Payot et Rivages), « les motifs que nous jugeons recevables pour refuser certains aliments sont extrêmement arbitraires. En règle générale, on ignore les justifications suivantes : destruction de l’environnement, gâchis d’énergie, empoisonnement des ouvriers. Parmi les motifs admis : un texte religieux l’interdit. Posez une assiette de charcuterie devant un rabbin, un imam et un moine bouddhiste et vous aurez peut-être évoqué trois visions différentes de la damnation. Les invités qui souffrent d’hypertension artérielle peuvent en ajouter une quatrième », souligne-t-elle avec justesse.
Lire la suite sur le blog « Même pas mal » d’Anne-Sophie Novel.
Voir aussi :
En Belgique, un nombre croissant de personnes ont recours à l’aide alimentaire pour survivre. Le nombre de colis alimentaires distribués ne cesse (...)
Notre système alimentaire nous confronte aujourd’hui à de nombreuses problématiques. Il exerce des pressions importantes et souvent destructrices sur (...)
Comme l’évoque Florence Burgat dans son essai L’humanité carnivore, « l’industrialisation de la viande, d’une part, et la montée en puissance d’un (...)
L’objectif visant à éradiquer la faim d’ici à 2030 ne pourra être atteint sans de nouveaux efforts
22 février 2017, Rome - Les pressions sur les (...)
Oui, on peut le dire les circuits courts font l’unanimité. Le « consommons local, wallon, patriote, » est sur toutes les lèvres de nos dirigeants (...)
L’Agence publie ce jour la première photographie des expositions alimentaires à un très grand nombre de substances des enfants de moins de trois ans. (...)
- 25 septembre 2016
On apprenait ce printemps que le maire de la ville de Florence, Dario Nardella, avait décidé d’imposer 70% de produits locaux (toscans) dans les (...)
Ce 23 mai est la journée européenne de lutte contre l’obésité. Localement, c’est à dire en Wallonie, elle touche 16% de la population. L’obésité et le (...)
Ce premier mai s’ouvre, à Milan, l’Exposition universelle dont le thème est Nourrir la Planète, Energie pour la vie. La Belgique y gère un pavillon (...)
Le 24 avril 2015, la Commission européenne a autorisé l’importation de 19 plantes génétiquement modifiées (PGM). Cette décision a été prise suite à (...)