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Les couples « mère-enfant » belges exposés au mercure et au Bisphenol A
par Alain Geerts - 17 juin 2013

Les mères belges ont un taux de mercure deux fois supérieur à la moyenne européenne, et un taux de Bisphénol A de l’ordre de 50% au-dessus de la valeur moyenne. C’est ce qui ressort de l’étude européenne Democophes.

Le programme de biosurveillance humaine Democophes a mesuré, dans 17 pays l’exposition de 1.844 couples mère-enfant à cinq polluants : le mercure, le cadmium, la cotonne, les phtalates et la bisphénol A.

Cent vingt enfants de 6 à 11 ans et leurs mères ont participé au projet. Et leur taux de bisphénol A s’avère avoir des valeurs supérieures de 43% à la moyenne des pays étudiés. Quand au mercure, son taux serait pratiquement deux fois supérieur à la moyenne européenne.

Le mercure un métal qui peut provoquer des lésions cérébrales chez les jeunes enfants. La contamination se fait par l’atmosphère via des activités humaines telles que la combustion du charbon, la fusion de métaux et l’incinération de produits contenant du mercure. Puis le métal se dépose et pénètre dans la chaîne alimentaire : il s’accumule dans des animaux tels que les baleines ou des poissons comme l’espadon, le requin et le thon, tous les poissons prédateurs en général.

Ce taux élevé en Belgique serait du au fait qu’on y mange beaucoup de poisson.

Le BPA fait partie de cette famille de produits encore mal connue mais qui inquiète énormément la communauté scientifique internationale : les perturbateurs endocriniens. Des substances chimiques qui peuvent, en mimant ou en empêchant l’action des hormones naturelles, perturber le fonctionnement des glandes endocrines, et donc de tout le métabolisme. Les scientifiques les soupçonnent de jouer un rôle dans l’épidémie de maladies chroniques (cancers hormono-dépendants, obésité, diabète et maladies cardiovasculaires), ainsi que dans les problèmes de procréation.

C’est ici la consommation de nourriture en boite de conserve qui serait à la base des résultats.

Même si les responsables de l’étude se veulent rassurants en insistant sur le fait que les taux en question ne dépassent pas les valeurs susceptibles d’avoir un impact négatif sur la santé (mais le tout est de savoir si lesdites valeurs sont correctes), ils encouragent les politiques qui visent à limiter ces substances dans l’environnement.