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Les particules ultra-fines et la santé en Europe - Santé Environnement
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Notre santé - Maladies respiratoires - Comprendre
Les particules ultra-fines et la santé en Europe
par Véronique Paternostre - 24 janvier 2008

La solution est-elle bien à la hauteur du problème ?

Selon une étude réalisée dans 26 villes européennes publiée mi janvier par le Journal of epidemiology and community health, l’Europe aurait du s’appuyer sur les recommandations de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de limitation des particules fines.

Cette étude se base sur les travaux du programme européen APHEIS (Air Pollution and Health : A European Information System). [1]

Les particules ultra-fines, des micro-poussières en suspension dans l’air dues à la combustion industrielle et des moteurs automobiles ainsi qu’au chauffage urbain, peuvent pénétrer profondément à l’intérieur des poumons. Elles sont associées à une hausse de morts prématurées, à la suite notamment d’affections respiratoires et cardiovasculaires.

Les scientifiques leur attribuent quelque 350.000 décès prématurés par an dans l’Union européenne.

Pertes d’espérance de vie moyenne statistique (en mois) dues à des PM2,5 anthropogéniques (source : site officiel de l’UE (www ://ec.europa.eu))

Alors que les scientifiques prônent une valeur limite de 5 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les particules fines PM-2,5, le Parlement européen et le Conseil se sont enfin mis d’accord ce 11 décembre 2007.
Ce vote du Parlement laisse présager que les ministres européens de l’environnement pourraient approuver cette mesure début 2008. ( ce qui a été fait le 14 avril 2008 : Voir l’article sur ce portail).
Rappelons qu’à ce jour, il n’existe aucune norme européenne concernant les particules ultra-fines dont les effets sur la santé inquiètent de plus en plus les scientifiques.

Ce qui a été approuvé par le Parlement européen

Pour les PM 2,5, les députés et le Conseil se sont mis d’accord pour définir dans un premier temps une valeur cible de 25µg/m3 valable dès 2010. A partir de 2015, cette valeur de 25µg/m3 deviendra une limite contraignante.

Pour les PM10, la valeur limite reste à une moyenne de 40 µg/m3 par an. Les limites journalières des PM10, fixées à 50µg/m3, ne doivent pas être dépassées plus de 35 fois par an.

Normes suffisantes ?

Rappelons que la norme américaine est à 15 microgrammes/m3 et les recommandations de l’OMS concernant les PM2,5, sont de ne pas dépasser 10 µg/m3 en moyenne annuelle (et 25 µg/m3 sur 24 heures).

Des 26 villes analysées, Londres et Dublin sont les plus propres, avec des niveaux inférieurs à 10 µg/m3, tandis qu’Athènes, Cracovie et Rome sont au bas du tableau avec des concentrations au-dessus de 25 µg/m3.

Et en Belgique ???

Les 26 villes européennes de 12 pays participant au programme Apheis sont : Athènes, Barcelone, Bilbao, Bordeaux, Bucarest, Budapest, Celje, Cracovie, Dublin, Göteborg, Le Havre, Lille, Ljubljana, Londres, Lyon, Madrid, Marseille, Paris, Rome, Rouen, Séville, Stockholm, Strasbourg, Tel Aviv, Toulouse et Valence. La Belgique n’est donc pas reprise dans cette base de données.

La nouvelle directive sur la qualité de l’air ambiant impose d’autres obligations à ses états membres...

Avec l’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions, les Etats membres de l’UE sont tenus d’équiper les zones urbaines et les agglomérations de plus de 250.000 habitants de points de prélèvement. En ce qui concerne les zones rurales, il faudra prévoir un point de mesure pour 100.000 km².

Et l’Union entend veiller au respect des engagement pris : ainsi, récemment, la Commission européenne a entamé des procédures d’infraction contre la France, l’Italie, l’Espagne, la Slovénie et le Royaume-Uni accusés de ne pas avoir respecté les limites en vigueur concernant les concentrations d’anhydride sulfureux (SO2) dans l’air ambiant.

notes :

[1Créé en 1999, le programme Apheis est co-financé par la Direction Générale Santé et Protection des Consommateurs de la Commission Européenne et par les institutions participantes au programme dans chaque ville. La coordination est assurée par l’Institut de veille sanitaire (InVS, France) et par l’Agencia de Salut Pùblica de Barcelona (ASPB, Espagne).