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La pression sur les pesticides tueurs d'abeilles augmente ! - Santé Environnement
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Notre environnement - Pesticides - Comprendre
La pression sur les pesticides tueurs d’abeilles augmente !
par Alain Geerts - 29 mars 2013

Depuis la sortie du rapport de l’EFSA qui pointe du doigt la toxicité des néonicotinoïdes notamment sur la santé des abeilles, la pression pour leur retrait semble se faire de plus en plus forte. D’une part, on relaie de plus en plus d’études qui montrent que ces insecticides sont dangereux non seulement pour les abeilles mais aussi d’autres espèces comme les oiseaux des champs et d’autres part, une bataille judiciaire vient de naître aux Etats-Unis contre l’Agence de protection de l’environnement (EPA) accusée d’avoir homologué la commercialisation de plus de 11 000 pesticides « sans les avoir testés ou de façon insuffisante », grâce à une faille réglementaire. Cette accusation est portée par plusieurs apiculteurs, des écologistes et des ONG. Détails de cet épisode qui pourrait s’avérer déterminant.

L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a-t-elle sciemment autorisé la mise sur le marché de pesticides dangereux pour les humains et les abeilles, pollinisateurs clés pour d’importantes récoltes ? C’est l’accusation portée par plusieurs apiculteurs, écologistes et ONG depuis quelques jours aux Etats-Unis.
Mercredi 27 mars, l’association Natural Resources Defense Council (NRDC) a ainsi publié, après une enquête de deux ans, un rapport accusant l’agence d’avoir homologué la commercialisation de plus de 11 000 pesticides « sans les avoir testés ou de façon insuffisante », grâce à une faille réglementaire.

TESTS PRÉALABLES MINIMUMS

En 1978, le Congrès américain a autorisé l’EPA à délivrer des agréments à titre conditionnel pour des pesticides répondant à des urgences de santé publique, afin d’accélérer les procédures d’homologation prévues par le Federal Insecticide, Fungicide, and Rodenticide Act. Les nouvelles substances étaient mises sur le marché pour une période de temps indéfinie, au cours de laquelle des tests initiaux ou supplémentaires devaient être menés pour évaluer leur nocivité.

Or, au lieu de l’utiliser de manière exceptionnelle, l’EPA a recouru à cette disposition pour approuver 65 % des 16 000 pesticides actuellement sur le marché aux Etats-Unis, dénonce le NRDC. Des chiffres ensuite confirmés par l’EPA elle-même, qui a reconnu avoir utilisé la clause à mauvais escient dans 98 % des cas entre 2004 et 2010.

« Au final, nous ne savons pas combien de pesticides ont réellement été testés avant leur approbation », déplore Mae Wu, co-auteure de l’étude. « La base de données de l’EPA est sérieusement désorganisée, de sorte que l’agence n’a pas de système pour suivre les analyses qu’elle avait demandées comme condition à l’homologation d’un pesticide, précise le rapport. Les autorisations conditionnelles peuvent donc durer des années sans que l’agence ne revoit le statut des pesticides. »

700 000 FOIS LA DOSE MORTELLE

Exemple de ces contrôles insuffisants : en 2003, l’EPA a approuvé la clothianidine, principe actif de l’insecticide Gaucho, à condition que son fabricant Bayer effectue une étude sur les effets de ce néonicotinoïde – substance qui affecte le système nerveux des insectes – sur les abeilles un an plus tard, soit en 2004.

Lisez la suite de cet article d’Audrey Garric sur le monde.fr