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La pollution aux particules influe sur le poids des bébés
par Alain Geerts - 6 février 2013

Les femmes enceintes les plus exposées aux polluants des gaz d’échappement des automobiles et des centrales à charbon ont un risque plus élevé d’avoir un enfant dont le poids à la naissance sera trop faible, selon une vaste étude internationale, publiée mercredi 6 février dans la revue médicale américaine Environmental Health Perspectives.

Il s’agit de la recherche la plus étendue effectuée portant sur le lien entre la pollution de l’air et le développement du fœtus, précisent les auteurs, dont la Dr Tracey Woodruff, professeure de gynécologie et de science de la reproduction à l’université de Californie, à San Francisco. Cette recherche est basée sur trois millions de naissances dans neuf pays et dans quatorze sites en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Europe, en Asie et en Australie. La plupart des données ont été collectées entre le milieu des années 1990 et la fin de la décennie 2000.

Les scientifiques ont constaté que dans les différents sites dans le monde où cette recherche a été effectuée, plus le taux de pollution était élevé, plus grand était le taux de naissances d’enfants avec un poids insuffisant. Un faible poids à la naissance – moins de 2,5 kilos – est lié à des risques accrus de maladies et de mortalité postnatales ainsi qu’à des problèmes de santé chroniques plus tard dans la vie, relève le Dr Payam Dadvand, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale (CREAL), à Barcelone, en Espagne, un des principaux coauteurs.

« Ce sont en fait des niveaux de pollution de l’air auxquels nous sommes quasiment tous exposés dans le monde », relève la Dr Woodruff. « Ces particules microscopiques, qui sont en taille inférieures au dixième de l’épaisseur d’un cheveu humain, se trouvent dans l’air que nous respirons tous », ajoute-t-elle. La Dr Woodruff note que les pays qui ont des réglementations plus strictes pour limiter la pollution des automobiles et des centrales au charbon ont des niveaux plus faibles de ces polluants. « Aux Etats-Unis, nous avons montré pendant plusieurs décennies que les bienfaits pour la santé et le bien-être publics de la réduction de la pollution de l’air sont beaucoup plus grands que les coûts », insiste-t-elle.

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