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N'achetez pas n'importe quoi pour affronter l'hiver - Santé Environnement
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Notre environnement - Agents chimiques - Comprendre
N’achetez pas n’importe quoi pour affronter l’hiver
par Valérie Xhonneux - 6 novembre 2012

A l’heure où l’hiver s’annonce, il est temps de s’inquiéter de la nature de la protection apportée par sa doudoune ou son pantalon imperméable. Les grandes marques de vêtements d’extérieur mettent en effet largement en avant, dans leurs campagnes et dépliants publicitaires, leur lien avec la nature. Mais elles oublient de signaler que des substances dangereuses, présentes dans ces vêtements, finissent par se retrouver dans l’environnement et dans le sang des êtres humains.

Réalisé dans le cadre de la campagne « Detox » de Greenpeace, le rapport « Chemistry for any weather », qui présente les résultats des tests effectués sur des vêtements d’extérieur pour femmes et enfants, interpelle. En effet, les vêtements testés des marques Jack Wolfskin, The North Face, Patagonia, Kaikkialla et Marmot contiennent des concentrations notables d’acide perfluorooctanoïque (PFOA). Si les composés fluorés sont connus pour leur persistance dans l’environnement, des études récentes ont liés l’exposition au PFOA à la réduction de la fertilité ainsi qu’à des troubles thyroïdiens et immunitaires. Par ailleurs, d’autres substances ont été détectées lors des tests, dont des phtalates. La concentration de phtalate la plus élevée a été détectée dans un Poncho de pluie pour enfant, à une dose de 5,700 mg/kg (à titre de comparaison, les quantités autorisées dans les jouets pour enfants sont limitées à 1,000 mg/kg).

Les concentrations les plus faibles de PFOA ont été relevées dans des vestes des marques Moutain Equipment, Vaude Women et Zimstern (fabriquées pour Greenpeace). Les autres produits peu contaminés proviennent des marques Adidas, Fjâllraven et Seven Summits.

Greenpeace appelle les mauvais élèves à exclure l’utilisation des produits polyfluorés de leurs processus de fabrication et à développer les alternatives plus respectueuses de l’environnement – dont la disponibilité sur le marché ne cesse de croître. Les alternatives aux membranes à base de polymères de fluorocarbone (comme le Gore-Tex®) ont été identifiés dans une thèse réalisée au sein de l’Université des sciences appliquées de Berlin. Il s’agit, par exemple, des membranes basées sur le polyester (comme SympaTex® ), les paraffines (Ecorepel®), le polyuréthane (Purtex®), à base de dendrimères (BIONIC-FINISH®ECO), etc. La chercheuse souligne également l’importance de vérifier les risques environnementaux et sanitaires des alternatives – il est en effet utile d’éviter de répéter les erreurs déjà commises !

Greenpeace propose aussi un canevas de questions/réponses pour aider les consommateurs dans leurs choix : De la question du besoin aux questions de qualité et de caractère « écologique » du produit, Greenpeace propose un canevas de questions/réponses pour aider les consommateurs à choisir au mieux leurs vêtements – et plus largement à interpeller les fabricants !