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L'étude Séralini mise à mal. Les derniers avis et les réactions. - Santé Environnement
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L’étude Séralini mise à mal. Les derniers avis et les réactions.
par Alain Geerts - 22 octobre 2012

Le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a, dans l’avis qu’il vient de rendre, réfuté les conclusions de l’étude du Pr Séralini sur le maïs OGM , et a recommandé une étude « indépendante » de long terme sur ce maïs. (Voir analyse détaillée de l’avis du HCB ici).

Quelques heures plus tard, l’ANSES (Agence nationale de sécurité alimentaire) a également pointé les faiblesses de l’étude mais demande également de nouvelles recherches sur les effets à long terme des OGM. (Pour les détails, voir ici).
Si l’étude portant sur le maïs GM NK603 et le Roundup est qualifiée par l’Anses de statistiquement « non-conclusive », c’est qu’elle ne permet pas une analyse statistique suffisamment précise pour aboutir à une conclusion garantissant un taux de probabilité supérieur à 95%, a précisé Jean-Pierre Cravedi, le président du Groupe d’expertise d’urgence en charge du dossier pour l’Anses.
Cette insuffisance dans la puissance statistique s’explique par le nombre de rats par groupe, a-t-il ajouté : « Ces rats ayant une tendance naturelle à développer des tumeurs, il aurait fallu des groupes d’au moins cent rongeurs pour confirmer des variations significatives. » L’étude Séralini comptait vingt groupes de dix cobayes, la moyenne des tests industriels. Dans les conditions demandées par l’ANSES, il en faudrait des milliers, soit une expérimentation d’une ampleur jamais vue.

La ministre française de l’Ecologie, Delphine Batho, abonde dans le sens abonde dans le sens des deux agences : l’étude Séralini sur les OGM « a au moins un mérite : elle a mis en avant la nécessité de bouger » même si elle « n’est pas conclusive » et qu’elle est « controversée », a-t-elle déclaré.

Il faut donc à l’avenir « des études à long terme, des études qui portent sur les effets cumulés des OGM et des pesticides qui les accompagnent et revoir la procédure d’évaluation », a-t-elle ajouté.

De son côté, le gouvernement français a, lui, souhaité une « remise à plat du dispositif européen d’évaluation, d’autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides », a annoncé lundi 22 octobre le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll. « Dans ce contexte, la détermination du gouvernement pour maintenir le moratoire en France des OGM autorisés à la culture dans l’Union européenne est réaffirmée », poursuit-il.

Réagissant à ces deux avis, le Pr Gilles-Eric Séralini a demandé que les études de Monsanto qui ont servi à autoriser des OGM soient publiées et « décortiquées » comme les siennes, lors d’une conférence de presse à Caen. « Les études de Monsanto qui ont permis des mises sur le marché sont gardées secrètes tandis que les nôtres, on les décortique jusqu’à la moëlle. Moi, mes tests, pour l’instant ils n’ont servi ni à l’autorisation ni à l’interdiction des produits », a déclaré l’universitaire.

« Qu’on arrête un peu de rigoler aujourd’hui et qu’on sorte des tiroirs les produits et les façons dont ils ont été évalués. Qu’on arrête de jouer à cache cache », a ajouté le professeur.

Séralini a également estimé que les recommandations des agences pour une nouvelle étude à long terme constituait un « progrès » mais qu’il fallait, en attendant, « interdire » le maïs concerné.

Les industriels des semences se montrent peu enclins à de nouvelles études à long terme. « On prend acte [des recommandations du HCB et de l’Anses], mais ça ne va rien apporter de plus : des études de longue durée, il y en a déjà eu », a estimé le président du Groupement national interprofessionnel des semences (Gnis), Philippe Gracien, auprès de l’Agence France Presse (AFP).

Quant à l’association Générations Futures, son porte-parole François Veillerette « apprécie le fait qu’enfin il soit demandé la réalisation de tests chroniques ». « Nous attendons donc que soit suspendue immédiatement la mise sur le marché des OGM agricoles et des Round-up concernés en attendant que soient réalisées ces études sur deux ans ».

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Ou dans un tout autre genre (il est important de prendre connaissance d’avis très divergeants ! ;-)) : Les anti-OGM sont les climatosceptiques de la gauche