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L’Institut de recherche européen sur le cancer et l’environnement est né - Santé Environnement
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Institutions - Comprendre
L’Institut de recherche européen sur le cancer et l’environnement est né
par Alain Geerts - 27 juillet 2011

L’Institut de recherche européen sur le cancer et l’environnement est né. L’Eceri – c’est son nom – a établi son siège à Bruxelles. Cet organisme scientifique indépendant est fondé par l’ex-ministre française de l’Environnement, Corinne Lepage, l’ex-député européen Ecolo Paul Lannoye, et le professeur Dominique Belpomme, président de l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac).

L’initiative bruxelloise s’inscrit dans la droite ligne de l’Appel de Paris, proclamé en 2004, suite au constat d’« une inquiétante tendance à la hausse des cancers causés par les polluants environnementaux ». La mise en pratique de cette déclaration sur les dangers de la pollution chimique passe par la création d’un institut de recherche réellement indépendant sur l’étude des cancers liés à l’environnement, leur traitement et leur prévention.

Initiateur de l’Appel de Paris, le cancérologue Dominique Belpomme, professeur à Paris V, soutient qu’« un très grand nombre de cancers sont causés par la dégradation physique, chimique et biologique de notre environnement ». Il n’hésite pas à avancer, avec le biochimiste Philippe Irigaray, administrateur de l’Eceri, connu pour avoir établi des liens entre pollution et obésité, que deux tiers à trois quarts des cancers sont dus à l’environnement.

L’Eceri fonctionnera comme un centre de recherche « sans murs » : il entend coordonner un réseau de chercheurs multidisciplinaires, dans les 27 Etats membres de l’Union, constituer des banques de données, organiser des colloques et des formations, mais aussi négocier l’octroi des financements nécessaires auprès des instances européennes et de tout organisme public ou privé. Le nouvel institut ne compte pas limiter son activité à la cancérologie, évoquant d’emblée « d’autres maladies causées par la pollution environnementale, qu’elle soit physique, chimique ou biologique ».

Membre de l’Artac, le professeur Patrick Fénichel, endocrinologue à l’Inserm, insiste sur « la part jouée par l’exposition aux produits chimiques, aux perturbateurs endocriniens, aux métaux lourds et aux radiations non ionisantes dans la genèse de maladies chroniques épidémiques émergentes : allergie, asthme, diabète et obésité, maladies du développement, infertilité, cancers hormono-dépendants, maladies psychiatriques ou neurodégénératives ».

Le professeur Belpomme cite encore l’hypertension artérielle, l’autisme et les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Il émet l’hypothèse que ces affections et bien d’autres, dont souffre l’adulte, pourraient débuter chez le fœtus, « en raison de son extrême vulnérabilité à toute forme de pollution… Les virus oncogènes et les rayonnements, les substances chimiques que nous avons dispersées dans l’environnement jouent un rôle dans la cancérogenèse qui est peut-être beaucoup plus important qu’on ne le pense habituellement. »

Pour Corinne Lepage, l’hypothèse mérite d’être vérifiée, études épidémiologique et éco-toxiques à l’appui. D’où l’intérêt de créer l’institut Eceri : « Le système actuel d’expertise, dit-elle, est largement dans les mains des lobbies et prive la société d’une expertise indépendante menée dans le seul but de servir l’intérêt général. » L’Artac insiste : « Il est urgent d’intensifier les recherches dans le domaine des liens entre santé et environnement et dès maintenant enseigner ce qui est solidement acquis au plan scientifique afin de préparer la médecine de demain. »

Source : Stoma Ilco