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Bilan du workshop « Réchauffement climatique et santé » de ce 7 avril. - Santé Environnement
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Bilan du workshop « Réchauffement climatique et santé » de ce 7 avril.
par Véronique Paternostre - 8 avril 2008

Inter Environnement Wallonie y était et vous résume l’après midi...

En ce 60 ème anniversaire de l’OMS, de nombreux Etats ont relayé le message de l’OMS en organisant des évènements de différentes natures. En Belgique ce sont le SPF Santé Publique, Sécurité de la chaine alimentaire et Environnement et le SPF Politique Scientifique qui organisaient à Bruxelles un colloque sur le sujet.

Introduction politique

C’est le ministre fédéral de l’environnement, Paul Magnette qui a ouvert la séance en rappelant que face aux changements climatiques, le coût de l’inaction était terrible. Qu’une coordination forte et ambitieuse était nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Mais que -premier bémol- il n’était pas facile de communiquer et de mobiliser sur des modifications à apporter au quotidien (consommations énergétiques, mobilité) par opposition à des catastrophes ponctuelles.
D’autre part, que les améliorations structurelles nécessaires au niveau de la gestion de nos modes de vie n’auraient pas lieu avant 10 ou 15 ans. Et qu’enfin, peu de mesures efficaces pouvaient être prises sans coordination avec nos voisins ; et que c’était vraiment au niveau européen qu’il fallait agir.

Vraiment, le début du discours est à saluer. Cependant, nous regrettons les bémols aussi tôt évoqués qui semblent limiter les actions à mettre en place chez nous. Or il est impératif d’agir aussi au niveau local et fédéral pour limiter les changements climatiques, et s’y adapter !

Panel scientifique large et varié

Les nombreuses interventions qui ont suivi ont présenté les résultats d’études scientifiques visant à montrer (ou démonter) les liens entre changements climatiques et santé.
Depuis les pollens en passant par les tiques, les maladies animales et la surveillance de la mortalité en relation avec les vagues de chaleur ; les orateurs nous ont fait voyager !

Ces échanges entre scientifiques sont nécessaires car ils révèlent à nouveau les liens entre disciplines et facteurs étudiés. Les lieux d’échanges entre chercheurs de disciplines et/ou d’institutions différentes font manifestement défaut.

Qu’en retenir ?

Les changements climatiques ne sont pas « juste une histoire de climat », loin s’en faut. Leurs impacts déjà présents, à venir et projetés sont interdépendants et ce sont des facteurs environnementaux, climatiques, socio-économiques et d’aménagement du territoire qui interviennent. Il était bon de montrer la complexité des processus.

Le 11 11 11 a rappelé par ailleurs qu’il était nécessaire de développer les capacités d’adaptation de tous mais surtout des systèmes les plus vulnérables (sur le plan économique, social, politique et environnemental) en améliorant les services, systèmes de santé, qualité de vie , bonne gouvernance, systèmes d’information...
Ce qui passe inévitablement par une réduction drastique de nos émissions de GES, nous pays industriels pollueurs historiques.

Que regretter ?

Même si un orateur a quand même mentionné qu’il n’était pas trop tard et qu’on devait travailler à limiter nos émissions, la question des effets « colatéraux » (mais directement positifs) sur la santé des mesures de prévention des émissions de GES n’a pas été évoquée. Encourager les modes doux, mieux isoler et ventiler les bâtiments, éviter l’air conditionné avec l’éco-construction... sont des exemples de mesures qui agissent directement sur la santé : surcharge pondérale chez les jeunes, qualité de l’air intérieur et extérieur profitent de ces mesures.

Pour limiter la casse, nous devons réduire de 50% nos émissions au niveau mondial, et agir sur le transport, le tertiaire et les économies d’énergie est donc une nécessité. Pour être encouragées, ces mesures devraient être évaluées en terme de santé publique (bien être de la population, coûts, mortalité) ; ce qui permettrait probablement de faire évoluer les discussions politiques vers des plans ambitieux et la prise de mesures fortes... avant qu’il ne soit trop tard.

N’empêche, en constatant que dans la salle, les « policy-makers » régionaux et communautaires « compétents » en matière de santé, d’environnement et d’aménagement du territoire étaient sous-représentés (pour ne pas dire absents), il y a de quoi s’inquiéter car sans coordination, concertation ni dialogue... nous ne pourrons vraiment pas grand chose face aux changements climatiques, leur mitigation et l’adaptation de notre société.