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Une étude égyptienne montre les dangers d’une alimentation aux OGM - Santé Environnement
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Vie active - Alimentation - Comprendre
Une étude égyptienne montre les dangers d’une alimentation aux OGM
par Fil d’infos et actualité - 7 janvier 2015

Dans la continuité des travaux du professeur Séralini, une équipe de biologistes égyptiens vient de publier une étude. Conclusion : une alimentation à base de produits génétiquement modifiés présente des risques pour la santé. Il reste à en déterminer la cause.

Avec peu de moyens et encore peu d’écho, dans divers endroits du monde, des scientifiques poursuivent la quête du professeur Seralini. Enjeu : déterminer si, oui ou non, les OGM (organismes génétiquement modifiés) sont toxiques. « Nous avons inspiré beaucoup de travaux à travers le monde », constate le chercheur de Caen. Une équipe de biologistes égyptiens vient ainsi de publier une nouvelle étude sur la question. Ses conclusions : une alimentation à base de produits génétiquement modifiés présente des risques pour la santé.

Publiée dans le « Turkish Journal of Biology », elle a été menée sur soixante rats albinos (Wistar). C’est moins que les deux cents animaux étudiés par Gilles-Eric Seralini dans son étude publiée en septembre 2012. Pour autant, cela ne discrédite pas l’étude égyptienne, d’après le scientifique : les industries agro-alimentaires comme Monsanto utilisent des lots de vingt rats nourris aux OGM pour montrer l’innocuité de leurs produits, et « sans détails histologiques », précise-t-il.
En effet, c’est une des originalités de l’étude : les chercheurs égyptiens se sont concentrés sur un examen poussé des différents tissus organiques. Pendant trois mois, ils ont alimenté trente rats avec des OGM commercialisés pour nourrir le bétail : un tiers de soja, deux tiers de maïs. D’autres rongeurs ont reçu une ration de blé non génétiquement modifié. « Les chercheurs ont préféré recourir à un régime contrôlé à base de blé, car les régimes à base de maïs et soja sont là-bas très souvent contaminés », précise le professeur Seralini. D’autres chercheurs sont plus sceptiques sur ce point.

Résultat ? Lésions du rein et du foie, altération de l’ADN, baisse de la qualité du sperme... La liste des effets nocifs inquiète par sa longueur. Les chercheurs ne parlent pas de tumeur, mais bien de toxicité et de génotoxicité... autrement dit la capacité d’une substance à endommager l’ADN.

Il est cependant impossible d’affirmer que la modification génétique est à l’origine de la nocivité des aliments. Car les effets négatifs pourraient être dus aux résidus de pesticides, présents en nombre dans les cultures OGM. De récentes études ont d’ailleurs démontré la toxicité de ces intrants chimiques.
Impossible également de dire si les maladies observées sont chroniques, de longue durée et permanentes, car l’expérience n’a pas duré assez longtemps. « Une étude à quatre-vingt dix jours n’est pas assez longue pour montrer des pathologies chroniques, entre un et deux ans sont nécessaires chez le rat. Mais les industriels n’ont pas fait mieux », indique Gilles-Eric Seralini.

Ce travail vient en tout cas confirmer la nécessité d’une étude de grande ampleur sur le risque pour la santé de la consommation d’OGM. 

Référence : « Biological impact of feeding rats with a genetically modified-based diet » (L’impact biologique sur les rats d’une alimentation à base d’OGM), ??Hanaa Oraby, Mahrousa Kandil, Nermeen Shaffie, Inas Ghaly, ?Turkish Journal of Biology ?(2014).

Source : Lorène Lavocat pour « Reporterre », avec l’aide en traduction de Sara Bonet Dimeo.