L’institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) s’inquiète de la présence de nanoargent dans les aliments, les textiles et les cosmétiques. Il estime que ces nanoproduits n’ont pas leur place dans des objets de consommation courante.
Le nanoargent est actuellement utilisé du fait de ses propriétés antibactériennes : parois intérieures des frigos (pour inhiber la croissance des germes), chaussettes (pour limiter le développement des odeurs) et les cosmétiques sont quelques exemples d’application de cette nanoparticule.
Il est aujourd’hui impossible de déterminer si le nanoargent représente un risque ou non pour la santé des consommateurs. Dans le doute, le BfR recommande aux fabricants de ne pas utiliser le nanoargent dans les produits destinés aux consommateurs.
Par ailleurs, des chercheurs de l’université de l’Utah, aux Etats-Unis, ont montré que le zinc oxyde, largement utilisé dans les crèmes solaires, est plus ou moins toxique en fonction de la taille de la particule. Ainsi, les plus petits éléments - ceux inférieurs à 100 nanomètres - sont plus toxiques pour les cellules du colon que les particules d’oxyde de zinc de taille conventionnelle. Or, les concentrations toxiques pour le colon équivalent à l’ingestion de 2 grammes de crème solaire. Pas tant que cela lorsqu’on considère les quantités appliquées aux enfants en période d’été ! [1]
[2]
La consultation publique de la Commission Européenne sur son plan d’action stratégique pour les nanotechnoloqies a clairement mis en évidence la demande des citoyens de mieux inventorier les produits, d’assurer la disponibilité de l’information relative à leur toxicité et d’informer les consommateurs quant à la présence de nanoparticules dans les produits qu’ils consomment. La réponse du Bureau Européen de l’Environnement à cette consultation est disponible ici (en anglais uniquement).
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Crédit photographique : kentoh - Fotolia.com
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