Notre environnement - Pesticides - Positions
Europe : un peu moins de poisons tolérés dans notre alimentation
Le règlement 1097/2009 est entré en vigueur ce 7 juin. Il impose la réduction de 11 Limites Maximales de Résidus (LMR) sur divers produits tels que les concombres, les raisins, les pommes, etc. Il s’agit certes d’une première étape pour une meilleur protection des consommateurs. Mais les associations de protection de l’environnement, à travers la voix du PAN Europe, restent très critiques.
Les résidus de produits phytosanitaires dans les aliments sont strictement réglementés et contrôlés : pour limiter l’exposition des consommateurs aux résidus de pesticides, des Limites maximales de résidus (ou LMR) ont été fixées. Cette valeur détermine la concentration maximale (en mg/kg) de résidus de pesticides qui peuvent être présents dans les aliments. Ces limites poursuivent un double but : protéger la santé des consommateurs et contrôler le respect des pratiques agricoles autorisées.
Le PAN Europe a souvent critiqué les LMRs car elles sont loin de protéger efficacement les consommateurs, particulièrement les enfants. Le document de synthèse du PAN Germany « The Myth of Safe Fruit and Vegetables », datant de 2006, identifiait 60 LMRs dangereuses pour 13 catégories de produits. Greenpeace Allemagne et Global 2000 ont identifié, dans le cadre d’une large analyse réalisée en 2008 que 600 des LMRs autorisées en Europe dépassent la dose de référence pour la toxicité aiguë (ARfD) pour les enfants et devaient donc être considérées comme dangereuses pour leur santé (en allemand uniquement, résumé disponible en anglais).
Par ailleurs, le PAN Europe a déposé une plainte auprès du tribunal de première instance européen afin de forcer la Commission à revoir le règlement 149/2008, qui définir les LMRs communautaires (lire cet article pour en savoir plus.
Devant ces arguments de poids, l’autorité européenne de sécurité sanitaire (EFSA) et la Commission européenne ont commencé une ré-évaluation des LMRs... Une première étape louable, mais qui devra être complétée de mesures plus globales telles que l’analyse des effets cocktail lors de l’évaluation des risques de notre exposition aux pesticides via l’alimentation...
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