Le film « Call of the Killer Whale » - produit par l’explorateur Jean-Michel Cousteau et son association « Ocean future society » - étudie les épaulards, mais attire également l’attention sur un problème global, dont l’urgence se fait cruellement sentir : la contamination de nombreuses populations d’épaulards par des retardateurs de flamme synthétiques et toxiques, connus sous le nom de PBDEs.
Les PBDEs (pour Polybrominated diphenyl ethers ou diphényléthers polybromés) appartiennent au groupe des retardateurs de flamme bromés et sont couramment utilisés dans les meubles, appareils électriques et électroniques,... ainsi que dans de nombreux produits pour enfants afin, vous l’aurez deviné, d’en réduire l’inflammabilité.
Or on sait que de nombreux retardateurs de flamme de synthèse peuvent se retrouver dans l’air, être transportés par la poussière et l’eau et pénétrer dans la chaîne alimentaire. Ces substances chimiques persistent dans l’environnement, se concentrent dans les organismes avec le temps, sont hautement toxiques et ont des effets négatifs tant sur les orques que les hommes.
Si la toxicité aigüe des retardateurs de flamme bromés est considérée comme faible, l’exposition chronique des rats - spécialement au cours de la gestation - entraîne des perturbations du développement de leur squelette ou de leur cerveau, qui peut induire à son tour des effets neurologiques permanents [1]. La littérature rapporte par ailleurs que les métabolites communs des PBDE, comme du TBBP-A, interfèrent avec les mécanismes de liaison des hormones thyroïdes, augmentant les potentialités de divers effets sur la croissance et le développement [2].
Ocean Future Society lance donc une campagne afin d’informer, de sensibiliser et d’instaurer un dialogue pour le changement, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des législations internationales. Objectifs : éviter que de tels produits ne contaminent l’environnement, trouver des alternatives et anticiper les problèmes.
Grâce à REACH, les sociétés doivent vous informer, gratuitement, quant à la présence de substances chimiques dangereuses dans les produits que vous achetez, mais uniquement si vous le demandez. Usez de votre droit de savoir !
et envoyez une lettre aux sociétés pour découvrir quels produits chimiques nuisibles sont dans les produits que vous achetez.
notes :
[1] Eriksson, P., Viberg, H., Ankarberg, E., Jakobsson, E., Örn, U. & Fredriksson, A. (2001) Polybrominated
diphenylethers (PBDEs) : a novel class of environmental neurotoxicants in our environment. In : Asplund, L. ; Bergman, Å. ; de Wit, C., et al. eds. Proceedings of the Second International Workshop on Brominated Flame
Retardants, BFR 2001, Stockholm, May 14-16 2001 : 71-73
[2] Meerts, I.A.T.M., Marsh, G., van Leeuwen-Bol, I., Luijks, E.A.C., Jakobsson, E., Bergman, Å. & Brouwer, A.
(1998) Interaction of polybrominated diphenyl ether metabolites (PBDE-OH) with human transthyretin in
vitro. Organohalogen Compounds 37 : 309-312
Dix ans après son entrée en vigueur, la réglementation REACH a montré un potentiel d’impact élevé, mais qui se concrétise encore insuffisamment dans la (...)
CHEM Trust publie aujourd’hui un rapport qui montre comment les produits chimiques présents dans l’alimentation et les produits de consommation (...)
La Commission européenne renonce, pour la troisième fois, à soumettre au vote son projet de réglementation de ces produits chimiques dangereux (...)
La Belgique subit depuis ce mardi un pic de pollution sur l’ensemble de son territoire. Inter-Environnement Wallonie tient à rappeler qu’au-delà (...)
« La fusion entre la firme allemande Bayer, celle qui a inventé l’aspirine, et l’américain Monsanto étonne. Si Bayer a bonne réputation, celle de (...)
Notre santé et celle de l’environnement sont intimement liées. Nos conditions et modes de vie ont un impact sur notre environnement (pollution de (...)
Le 15 juin, la Commission Européenne a présenté sa proposition de critères d’identification des perturbateurs endocriniens. Adoptés tels quels, ils ne (...)
La Commission a annoncé ce 28 juin qu’elle prolongeait pour 18 mois l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate. Si la déception est de mise (...)
Depuis plusieurs mois, la saga autour du glyphosate fait rage, et nous avons pu observer les passes d’armes entre les autorités européenne, fédérale (...)
Ce vendredi 4 mars a lieu le Conseil des ministres de l’environnement européen. Son agenda prévoit un point de discussion sur les critères (...)