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La Belgique se « diéselise » : danger ! - Santé Environnement
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Vie active - Transports - Positions
La Belgique se « diéselise » : danger !
par Véronique Paternostre - 8 avril 2008

Ceci qui constitue « une évolution très nocive » pour la santé !

BRUXELLES 07/04 (Agence BELGA)

Les environnementalistes et les experts scientifiques appuient le club automobile belge VAB. Celui-ci a affirmé ce lundi 7 avril que « la Belgique se diésélise » très rapidement car les pouvoirs publics encouragent l’achat de véhicules diesels pour lutter contre le réchauffement climatique en se concentrant uniquement sur les émissions de CO2.

Cette tendance constitue « une évolution très nocive » pour la santé, estime le VAB. Les environnementalistes du nord et du sud du pays sont d’accord avec le VAB.

Inter-Environnement Wallonie, qui regroupe plus de 150 associations actives en Wallonie et à Bruxelles, est tout d’abord favorable à la proposition d’appliquer un système de bonus-malus pour encourager dès aujourd’hui les conducteurs à acheter uniquement des voitures avec un filtre à suie. Il appuie également l’idée de ne subsidier que les filtres dont le fonctionnement est garanti.

Le gouvernement fédéral mène, selon le VAB, une politique contre- productive en octroyant un bonus aux voitures à faibles rejets de CO2, ce qui encourage les automobilistes à acheter une voiture diesel, laquelle est pourtant bien souvent démunie d’un filtre à suie. Or, les émissions de ce type de moteur sont plus toxiques que celles d’une voiture roulant à l’essence.

Inter-Environnement plaide aussi pour un alignement du prix du diesel
sur celui de l’essence.

Bond Beter Leefmilieu (BBL), l’association flamande soeur d’Inter-Environnement Wallonie, pense comme le VAB, que le gouvernement favorise injustement les voitures diesel alors que leur impact sur la santé est important.

Les experts scientifiques sont également sur la même longueur d’onde
que le club automobile. L’institut flamand en charge des technologies
(VITO)
pense qu’il faudrait -comme cela se fait aux Pays-Bas et en
Allemagne- décourager les Belges d’acheter une voiture sans filtre à suie.

Une fiscalité basée sur l’écoscore, par exemple, serait la meilleure
solution, selon l’institut. L’écoscore est un module qui attribue à un
véhicule un score allant de 0 à 100, sur base non seulement des émissions de CO2 mais également d’autres polluants dont l’oxyde d’azote.

Le bureau d’étude Transport & Mobility Leuven pense pour sa part que quelques grammes de CO2 de plus émis par les voitures à essence, ne contrebalancent pas les dangers des émissions de particules fines et
d’oxyde d’azote des voitures diesel. De plus, dans le cadre du système
d’échange des permis CO2, une tonne de CO2 coûte 20 euros à l’industrie, contre de 100 à 200 euros pour le secteur du transport, selon le bureau, qui conclut que les efforts peuvent se faire dans l’industrie.

Enfin, le ministre fédéral de l’Energie et de l’Environnement, Paul
Magnette, n’a quant à lui pas voulu réagir. Il se dit ouvert à tout débat
sur la pollution de l’air par les particules fines mais la question
viendra sur la table du « Printemps de l’environnement » dans le cadre d’un groupe de travail, a-t-il expliqué.